Quebec: des détenus mettent le feu à une aile de la prison

(Québec) Un incendie s’est déclaré lundi en fin d’après-midi au Centre de détention de Québec après que des détenus eurent mis le feu à des couvertures.

L’appel a été fait aux pompiers de Québec à 16h45, explique l’agent Grégory Gomez Del Prado, de la Sûreté du Québec (SQ), service de police responsable des centres de détention du Québec. «Après avoir mis le feu aux couvertures, les détenus les ont lancées dans l’allée centrale», explique-t-il.

À l’arrivée des sapeurs, il y avait une épaisse fumée noire dans l’aile où le feu a pris naissance. Les 19 prisonniers de l’aile concernée ont été évacués dans une cour intérieure de l’établissement carcéral, précise l’agent. Pendant ce temps, les pompiers ont pu maîtriser le feu. Une opération qui a duré moins d’une heure. En bout de ligne, on ne rapporte que des dommages mineurs.

Sous enquête

Comme l’exige pareil incident, la SQ et la police de Québec avaient dépêché des patrouilleurs sur place pendant que les pompiers effectuaient leur travail, question d’éviter toute tentative d’évasion ou de débordement. Le Bureau régional d’enquête de la SQ a ouvert une enquête pour déterminer qui est à l’origine de ce début d’incendie. Un incendies du genre s’était produit le 1er octobre. Il avait aussi été allumé dans un matelas.

source www.cyberpresse.ca.

Algérie: suite aux dernières émeutes et sabotages, plus de 40 arrestations dont 7 mineurs

Les émeutes qu’ont connues, dernièrement, les localités de Birkhadem, Gué de Constantine et les Eucalyptus, enflammant une partie d’Alger, pour dénoncer les conditions de précarité et la malvie auxquelles sont confrontés les jeunes, ont conduit à l’arrestation de pas moins de 40 émeutiers.

Présentés devant la justice pour “attroupement illégal” et “atteinte à l’ordre public et destruction de biens publics”, 9 des mis en cause ont été écroués et 7 mineurs impliqués comparaîtront en citation directe.
Le plus grand nombre d’arrestations d’émeutiers, cette fin de semaine, a été enregistré dans le plus grand bidonville haï Ramli, commune de Gué de Constantine. Les services de sécurité ont procédé à l’arrestation de 23 personnes impliquées de destruction de biens publics en l’occurrence la société Kahrakib qui a été saccagée ainsi que de sabotage des trains électriques. Présentés devant le procureur au niveau du tribunal de Hussein-Dey , 9 émeutiers ont été écroués et 7 autres mineurs vont comparaître en citation directe. Huit autres émeutiers arrêtés à haï Joumhouria, (commune d’Eucalyptus) pour attroupement illégal au niveau de la RN 61 et la RW 168 n’ont eu qu’une citation directe par le procureur du tribunal d’El-Harrach.
Par ailleurs, 5 autres personnes arrêtées à Birkhadem pour attroupement illégal sur la RN 63 ont été présentées devant le procureur de Bir-Mourad-Raïs. Les mis en cause ont été libérés pour comparaître en citation directe à l’audience. Les services de sécurité chargés du maintien de l’ordre public ainsi que les élus locaux ont reçu des instructions pour favoriser le dialogue et une prise en charge des problèmes.

source www.liberte-algerie.com.

Algérie: nouvelle manifestation de mal-logés dans un quartier d’Alger

le 21/03/2010 par Riyad Hamadi

La révolte des mal-logés se poursuit à Alger. Après les jeunes du quartier Ramla de Oued Smar au sud de la capitale, samedi, c’est au tour de ceux des baraquements d’Alger Plage de sortir dimanche en début de soirée dans la rue pour réclamer des logements.

Les manifestants habitent dans des baraques installés au lendemain du séisme qui avait frappé en mai 2003 Boumerdès et sa région, faisant plus de 2300 morts et des dégâts matériels. Ces baraques ont servi à reloger temporairement les habitants dont les habitations ont été détruites ou subi d’importants dommages lors de ce tremblement de terre. Mais depuis ce drame aucune solution de relogement n’a été proposée aux habitants, malgré les promesses des responsables locaux et nationaux.
Les manifestants ont coupé la route adjacente à leur quartier, avec des barricades, et ont brûlé des pneus. A 20 heures passées, la manifestation se poursuivait toujours. Quelques véhicules de police sont positionnés à quelques mètres du lieu de la manifestation.

source www.tsa-algerie.com.

Pourquoi nous ne les soutiendrons jamais

Pourquoi nous ne les soutiendrons jamais
Le Hezbollah, le Hamas ou tout autre groupe armé dit de « résistance anti-impérialiste »

Littéralement le Parti de Dieu (Hizb Allah), le Hezbollah se décline en deux silhouettes, une branche civile qui peut être comparée à un parti politique, et une branche armée, sa nature première. Il fut créé lors de l’invasion israélienne du Liban en 1982, d’emblée financé par l’Iran et la Syrie qui resteront jusqu’à aujourd’hui ses principales sources de financement avec entre autres, le commerce de diamants, le racket et autres sources de financement occultes comme le trafic international de drogue (notamment avec des filières démantelées en juin 2005 au Brésil et en Équateur). La branche armée du mouvement politique chiite libanais serait aujourd’hui plus puissante que l’armée nationale libanaise.

De plus, le parti joue un rôle social important au Liban. Il y est le premier employeur , il a aussi permis la création d’hôpitaux, d’orphelinats, d’écoles, de soupes populaires et autres services rendus à la population en échange d’une adhésion idéologique au national-islamisme du parti. Seulement le Hezbollah n’est pas un mouvement social implanté localement et attirant la sympathie puisque son traitement des civils passe aussi parfois par leurs utilisation en bouclier humain, provoquant la mort de nombreux libanais civils. Pourtant le Hezbollah, par ses fait d’armes contre l’armée israélienne, s’attire la sympathie de nombreuses puissances politiques arabo-musulmanes, mais aussi de nombreuses organisations d’extrême gauche, ou d’extrême droite notamment en France. C’est aussi le cas du Hamas, acronyme partiel de harakat al-muqâwama al-’islâmiya (« mouvement de résistance islamique ») mouvement islamiste palestinien sunnite important dont les attaques de sa branche armée, tout comme le Hezbollah, visent indistinctement civils et militaires israéliens.

Comment la majorité de l’extrême gauche et une partie du mouvement libertaire peut elle se solidariser avec ces partis totalitaires et ultra-religieux ? Cette solidarité, c’est « l’anti-impérialisme des imbéciles » [1]. Un alter mondialisme qui dérive et dérape. Qui dérape lorsque son anti-sionisme se mue en un antisémitisme, somme toute, assez classique dans l’histoire de la gauche. Qui dérive lorsque ses prémisses sont invalides. En effet, pour ces gens, « les ennemis de mes ennemis sont mes amis ». La politique déplorable du commandement israélien les poussent à soutenir toute forme de contestation de cette politique belliqueuse, et ce quitte à opérer des alliances avec l’islam politique, les ultra-religieux, les nationalistes arabes et l’extrême droite parfois neo-nazie. Quand les gudards rencontre les gauchistes…

Daniel Bensaïd, maitre à penser et théoricien de la LCR, estime par exemple que « Tariq Ramadan peut être (ou devenir) un théologien alter mondialiste. Il peut constituer un allié de circonstance dans les combats contre l’uniformisation marchande et la misère du monde » [2] . Ramadan, fervent défenseur de l’Iran, du Hezbollah, du Hamas, de la femme au foyer, de l’excision et de la charia. C’est la déliquescence théorique qui pousse cette extrême gauche contestataire (mais institutionnelle) à se jeter dans les bras des premiers fascistes verts venus sous le simple prétexte de combattre un ennemi commun, ou parce que cet « islam de libération » revêt parfois la dalmatique rouge. L’Islam, qui signifie soumission, peut il être de libération ? Aucune religion ne peut prétendre libérer, nous connaissons l’Histoire.

Cette partouze idéologique a trouvée son catalyseur avec le conflit israélo-palestinien. On peut aisément s’étonner de l’aura de ce conflit qui malgré sa durée, reste d’un point de vue strictement géopolitique un conflit de faible intensité avec une population concernée bien plus faible que dans nombreuses autres guerres qui elles, ne semblent pas agiter autant de verve… Darfour, Somalie, Kenya, kashmir, Thaïlande, Timor, Tchétchènie, Afghanistan, Népal, Sri Lanka, Tchad etc.. comment ce pays qui compte moins d’habitants que la ville de Paris peut il prendre une telle importance symbolique dans la rhétorique fatigante de ces anti-impérialistes ? Pourquoi sont ils si discrets sur les conflits qui ne concernent ni Israel, ni les Etats-Unis ? Comme le fait remarquer Yves Coleman dans la revue Ni Patrie Ni Frontières, « On se rappellera […] que les altermondialistes et les « gauchistes » ne connaissent dans le monde qu’une seule « théocratie », Israël ; qu’ils ignorent complètement la théocratie iranienne ; qu’on ne les entend presque jamais dénoncer les théocraties des pétromonarchies – sauf pour leurs liens avec les Etats-Unis – et qu’ils furent très discrets quand les talibans étaient au pouvoir en Afghanistan ». Les innombrables appels au boycott du salon du livre 2008 consacré à la littérature israélienne en sont la preuve. La Russie était l’invitée du salon du livre 2005. Il n’y a pas eut du tout de tapage, et pourtant ! La Tchétchénie, les meurtres politiques, les arrestations d’opposants … mais, chut ! ce n’est pas l’axe americano-sioniste.

La solidarité et la dénonciation se fait à la tête du client, le juif étant le client le plus indésirables pour ces « anti-impérialistes » adeptes des séculaires théories du complot juif et de la plus récente théorie du complot américano-sioniste. Ces organisations s’attachent à dénoncer avec raison le terrorisme d’Etat israélien et sa violence envers les populations civiles arabes israéliennes, palestiniennes et libanaises et omettent (sans aucune innocence) de déplorer les victimes juives et arabes des tirs de kassam à Sderoth (par exemple). L’on voit bien rarement (entendre par la, « jamais ») de la part de ces mêmes organisations de condamnation de l’instrumentalisation des populations civiles réifiées en boucliers humains, de l’intégrisme islamiste du Hezbollah et du Hamas, de l’oppression radicale des femmes et des homosexuels, du concept de guerre sainte etcetera. Fait pour le moins étonnant de la part d’athées, de libertaires ou de marxistes. Cette soudaine tolérance de l’extrémisme religieux, en contradiction totale avec les slogans officiels de façade, montre bien la validité et la cohérence de ces organisations et nous rappelle à quel point hormis la droite et l’extrême droite, la gauche et l’extrême gauche représentent tout ce que nous détestons le plus.

La gauche de la gauche montre en effet de nos jours une résurgence inquiétante de l’antisémitisme. Mais pas cet antisémitisme très minoritaire et marginalisé par le reste du mouvement qu’étaient par exemple les révisionnistes d’ultra-gauche des années 70 [3] . Il s’agit cette fois d’un antisémitisme lattent (mais bien présent), pas assumé (pas assumable ?) et cette fois majoritaire dans de nombreuses fractions de ce mouvement sous couvert d’antifascisme. La majorité des militants LCR soutiennent ouvertement le Hamas. Les Indigènes de la République, qui luttent « sur des bases de races » soutiennent publiquement la Tribu Ka [4] et son leader Kemi Séba qui remplaça le banal slogan « black, blanc beur » par « Kémites, Aryens, Palestiniens ». Indy media voit de plus en plus pulluler la prose d’antisémites de gauches. On a pu apprendre par exemple que Carla Bruni était une agent du Mossad [5] , que la justice était contrôlée par la franc-maçonnerie juive, ainsi que les médias, que les végétaliens étaient des sionistes puisque la vie d’une poule vaudrait plus pour eux que la vie d’un enfant palestinien. J’en passe et des meilleures. Le « complot sioniste » devient l’explication unilatérale du capitalisme [6] et la tolérance pour un antisémitisme qui se cache de moins en moins sous le masque de la solidarité avec la Palestine, devient légion. Comment des personnes qui se disent antifascistes peuvent elles défiler cote à cote avec ces fachos au lieu de les virer hors manif comme ils feraient (prétendument…) avec des neo-nazis ?

Cette extrême gauche confusionniste qui mêle pêle-mêle la solidarité anti-impérialiste anti-israélienne, les théories du complot sur le 11 septembre 2001, La défense inconditionnelle des luttes de libération nationale, toute forme de nationalisme de gauche, le soutien aux FARC, à Chavez, Ahmadinedjad, Castro et autres dictateurs et dictatures rouges-vertes-brunes et qui se ballade en keffieh et t-shirt Che Guevara ou EZLN de rigueur, qui ne vit que sur son propre folklore, qui aime les dieux et les maîtres, qui sert de passerelle et de cheval de Troie à l’extrême droite dans l’extrême gauche, qu’elle crève !
Et vite !

Extrait de Non Fides N°2

Suite à la publication de ce texte par des sites ennemis, nous avons rédigé un communiqué sur le sujet : Le théorème parfait de la guerre civile.

source base de données anarchistes.

Déclaration de Ravachol à son procès

François Claudius Kœnigstein, dit Ravachol (Ravachol, un de ses surnoms, est le nom de sa mère) est né le 14 octobre 1859 à Saint-Chamond (Loire, France). Miséreux, il était devenu anarchiste en pensant que l’origine de la misère et des inégalités sociales se trouve dans les fondements mêmes de la société capitaliste et hiérarchisée. Le refus de son sort le conduisit à voler les riches, d’abord sans violence, puis avec assassinat. Révolté par l’injustice de condamnations à l’encontre de militants anarchistes, il dynamite en mars 1892 le domicile de leur juge, puis de son substitut. Mais, reconnu dans un café à Paris, il est arrêté quelques jours après ces deux coups d’éclat. Il est condamné au bagne à perpétuité, pour ses attentats, le 26 avril 1892 ; puis le 21 juin suivant, il est condamné à la guillotine pour meurtres. Le 11 juillet 1892 à Montbrison, la célèbre machine à tuer lui tranche le cou.

Le texte suivant a été écrit par Ravachol pour être prononcé lors de son procès, le 21 juin 1892. Cela lui a semble-t-il été interdit. Voici ce que rapporte Emile Pouget dans un article intitulé “Ravachol” paru dans Le Père Peinard n°172 du 3-10 juillet 1892 : « Ravachol avait une sacrée envie de coller son grain de sel dans la défense, non pour se défendre, mais pour s’expliquer. Y a pas eu mèche, nom de dieu ! A la quatrième parole, le chef du comptoir lui a coupé le sifflet. Sa déclaration n’est pas perdue, nom d’une pipe ! ».

Intro de Zanzara athée, janvier 2004.

Si je prends la parole, ce n’est pas pour me défendre des actes dont on m’accuse, car seule la société, qui par son organisation met les hommes en lutte continuelle les uns contre les autres, est responsable. En effet, ne voit-on pas aujourd’hui dans toutes les classes et dans toutes les fonctions des personnes qui désirent, je ne dirai pas la mort, parce que cela sonne mal à l’oreille, mais le malheur de leurs semblables, si cela peut leur procurer des avantages. Exemple : un patron ne fait-il pas des vœux pour voir un concurrent disparaître ; tous les commerçants en général ne voudraient-ils pas, et cela réciproquement, être seuls à jouir des avantages que peut rapporter ce genre d’occupations ? L’ouvrier sans emploi ne souhaite-t-il pas, pour obtenir du travail, que pour un motif quelconque celui qui est occupé soit rejeté de l’atelier ? Eh bien, dans une société où de pareils faits se produisent on n’a pas à être surpris des actes dans le genre de ceux qu’on me reproche, qui ne sont que la conséquence logique de la lutte pour l’existence que se font les hommes qui, pour vivre, sont obligés d’employer toute espèce de moyen. Et, puisque chacun est pour soi, celui qui est dans la nécessité n’en est-il pas réduit a penser :
Eh bien, puisqu’il en est ainsi, je n’ai pas à hésiter, lorsque j’ai faim, à employer les moyens qui sont à ma disposition, au risque de faire des victimes ! Les patrons, lorsqu’ils renvoient des ouvriers, s’inquiètent-ils s’ils vont mourir de faim ? Tous ceux qui ont du superflu s’occupent-ils s’il y a des gens qui manquent des choses nécessaires ? […]

La suite sur base de données anarchistes ou bien en brochure sur infokiosques.