V’la le printemps: les oiseaux chantent, les poulets aussi…

Brésil: dans les prisons du parti des travailleurs

La situation dans les prisons brésiliennes alerte l’ONU

lundi 22 mars 2010, par Charlotte Rault

La situation grave du système carcéral dans l’Etat de l’Espírito Santo au Brésil a été débattue lundi à Genève, en Suisse, au sein de la commission « Droits de l’Homme au Brésil : Violations commises dans le système pénitentiaire », en parallèle à la 13ème session du Conseil des Droits de l’Homme de l’Organisation des Nations Unies (ONU) [site officiel].

dans une prison au Brésil

Basé sur des faits et des photos, le Conseil étatique des Droits de l’Homme de l’Espírito Santo, l’ONG Justice Global [site officiel, en portugais] et des associations de défense des droits de l’homme dénoncent le fait que les trois dernières années, plusieurs personnes ont été retrouvées mortes ou écartelées dans les cellules. L’avocate Tamara Melo, de l’ONG Justice Global, qui a participé à la réunion à Genève, rappelle qu’en février environ 500 prisonniers ont été retrouvé enfermés dans des cellules métalliques pouvant atteindre les 50° C. « Ce qui est le plus préoccupant est que l’Etat ne répond pas aux dénonciations de violations des droits de l’homme » affirme-t-elle. « De plus, il n’y a pas de dénonciation sur le manque d’assistance juridique, de soins, d’éducation et de loisirs en prison ».

Même si les problèmes rencontrés par l’Etat dans son système carcéral sont connus [article Informel’s Weblog], le secrétaire du gouvernement de l’Espírito Santo, José Eduardo Azevedo, dément les accusations et cite les investissements réalisés pour la création de places et la réintégration des détenus. Selon Azevedo, avant la fin de l’année, trois unités seront construites et en 2011 huit centres pénitentiaires de plus. « Le manque de places, qui est aujourd’hui d’environ 4 000, doit être résolu avec la mise à disposition de plus de 6 500 places » explique-t-il. « L’Etat de l’Espíritu Santo est l’Etat qui investit le plus dans le système carcéral ».

Selon le président du Conseil étatique des Droits de l’Homme de l’Espírito Santo, Bruno Alves de Souza, la situation actuelle du système carcéral de l’Etat est le reflet du manque d’investissement pour la réinsertion des détenus. « La création de nouvelles places ne va pas résoudre ce problème » critique l’avocate Tamara Melo.

Vendredi et samedi, des parlementaires de la Commission des droits de l’homme et des minorités vont présenter à la Commission inter-américaine des droits de l’homme [site officiel] de Washington leur rapport sur le système carcéral brésilien.

Voir en ligne : Correio Braziliense, « Encontro da ONU avalia denúncias de maus-tratos nas unidades prisionais do Espírito Santo »

source www.agendadubiencommun.fr.

Ci-dessous, une vidéo, datant de septembre dernier, montre des images capturées par les caméras de sécurité de la prison de haute sécurité de Viana (Espirito Santo). On y voit des agents pénitenciers tirer avec des balles en caoutchouc sur des prisonniers dénudés.

source informel.wordpress.com.

Tue ton patron, un roman social très noir

Prolo dans l’industrie chimique, Jean-Pierre Levaray écrit généralement des livres sur la condition ouvrière, la vie en usine, les luttes, les espoirs, les désillusions… Avec Tue ton patron, le militant syndical et libertaire, passe au roman noir.

Dans J’ai engagé un tueur, film d’Aki Kaurismaki, le personnage incarné par Jean-Pierre Léaud engageait un tueur pour se suicider après un licenciement. Le courage lui manquait pour mettre fin lui-même à ses jours… Dans Louise-Michel, film de Gustave Kerven et Benoît Delépine, le personnage incarné par Yolande Moreau engageait un tueur pour liquider le patron voyou qui s’était volatilisé en une nuit avec la caisse et les machines de l’entreprise. Dans Tue ton patron, le personnage imaginé par Jean-Pierre Levaray (Putain d’usine, Après la catastrophe, Classe fantôme, Des Nuits en bleus…) n’a besoin de personne pour arriver à ses fins. D’une, malgré le traumatisme causé par son départ forcé, il n’a pas envie de se flinguer. De deux, même si ce n’est pas un acte évident, il va buter son taulier tout seul comme un grand.

Quand nous entrons dans l’histoire, ça fait près de deux ans que le personnage principal est au chômdu. Victime de l’un de ces fameux plans de « sauvegarde de l’emploi ». Après vingt-cinq ans de boîte, voilà notre homme avec un chèque de vingt mille euros en poche en guise de prime pour « départ volontaire »… Le genre d’humiliation qui laisse des traces. « J’avais dû rendre au gardien mon badge et ma carte de cantine. J’étais un banni. J’étais sorti de l’usine avec la rage au ventre. Je faisais partie des coûts fixes à éliminer. À dégraisser. »

La vengeance étant un plat qui se mange froid, le licencié va bien mûrir son plan pour éliminer sa cible : Pelletier-Raillac, le big boss de FFI©. Le prédateur va devenir gibier. C’est dans la tour qui abrite le siège social de FFI© dans le quartier de La Défense, véritable réplique de Gotham City, que différents projets de meurtres vont être élaborés en écoutant en boucle le groupe punk bordelais TTP (pour Tue Ton Patron). La bande-son idéale…

Grâce à des dons certains de camouflage, l’ancien prolo enfile plusieurs costumes pour repérer les lieux. Vigile sous le nom de Guy Debord (l’un des fondateurs de l’Internationale situationniste), larbin sous le nom de Marius Jacob (génial cambrioleur anarchiste) ou faux chargé de communication sous le nom de Paul Lafargue (l’auteur du Droit à la paresse), il va parallèlement tout connaître des luttes de pouvoir, du jeu des courtisans, du fonctionnement des services et des travers de ses pseudo-collègues. Fondu dans le décor, il va être serveur dans diverses réunions avec les actionnaires ou avec les syndicats. Bien sûr, le standing ne sera pas le même. Il va aussi assister à une manifestation syndicale musclée vite déjouée par les services de sécurité.

« Déguisé en arme », le vengeur anonyme attend le moment propice. Squattant un appartement secret conçut pour la maîtresse d’un précédent PDG, il veille. « En haut de cette tour, du haut de mon mirador, j’observe et je réfléchis à comment faire. Je suis le ver dans le fruit. Patrons, décideurs, entrepreneurs, boss, crapules, tremblez, je vais faire un exemple… » Toujours glissée dans sa ceinture, l’arme offerte par un ancien collègue collectionneur est prête. C’est un Parabellum neuf millimètres, Star modèle B. Une antiquité fabriquée au Pays basque en 1937 et qui appartenait à un combattant de la CNT espagnole évadé du camp de Rivesaltes. Les anarcho-syndicalistes avaient adopté ce pistolet, Del Sindicalista, pour les combats de rue.

Le chat noir a rattrapé le vilain rat, un truand qui traficotait en plus avec la mafia russe, un 24 décembre. « Crève charogne. » Pelletier-Raillac avait organisé une grande sauterie pour son départ en retraite. Au travers des façades vitrées de La Défense, « pour faire croire que tout est transparent », rien n’échappait au solitaire qui guettait en haut de la tour de FFI©. « À les voir tous réunis, j’ai comme des désirs de meurtres collectifs, de bombes bien placées. Juste se débarrasser d’eux. Casser tout et recommencer autre chose. Sur d’autres bases. Je pense à ces ouvriers qui ont retrouvé le réflexe de séquestrer leurs patrons. Je pense à ces Indiens qui ont tué le leur. Un jour, peut-être qu’un patron défoncera la baie vitrée de son bureau, lancé par des ouvriers excédés. La terreur doit changer de camp… »

Jean-Pierre Levaray, Tue ton patron, éditions Libertalia, 154 pages, 8€. Illustrations de Gil.

source bellaciao.org.

Pompiers catalans : Rien à se reprocher mais tout à craindre des caméras

Si je n’ai rien à me reprocher, alors je n’ai rien à craindre des caméras.

ET VOUS AVIEZ TORT !!!!

Voici le premier exemple concret de l’inversion de la preuve. Ces pompiers ont été présentés comme terroristes à l’ensemble de la population espagnole et française. Ils ont du justifier de leur innocence juste pour avoir parlé espagnol dans un supermarché.

Pire, les policiers victimes d’ETA les identifient à tort, ce qui est normal en raison du stress intense des évènements que ces derniers ont vécus. Une victime encore sous le choc identifie facilement sur une vidéo si on lui demande de reconnaître quelqu’un dessus. La vidéo ça ne ment pas mais on voit ici, qu’on peut l’interpréter selon ce qu’on veut y voir.

Les justifications de la bavure par les communicants de la police sont inadmissibles. Que des clichés, ce sont des Espagnols, ils sont jeunes comme les autres. C’est tout juste si les Catalans n’étaient pas Auvergnats… Et que dire de la justification technique. La qualité des images suffisaient aux services marketing de la police pour les faire diffuser dans deux pays.

Les responsables communication de la police ont voulu faire du sensationnel. Ils ont voulu faire de l’enquête médiatique qui passe au 20H et quoi de mieux que la vidéosurveillance pour le faire. Ils auraient du faire de l’enquête efficace, on le doit au policier mort pour nous protéger.

Ces pompiers catalans ont de la chance. Ils ont pu justifier d’un alibi et leur remise en liberté a été soutenue par leurs autorités. Mais vous, êtes vous sur d’avoir la même chance quand vous serez présentés comme meurtriers sur toutes les télévisions de France ?

Car si l’on doit ne retenir une chose de cette bavure policière, c’est que n’importe qui maintenant peut-être accusé pour rien, sali et humilié à la télé par la vidéosurveillance.

La vidéosurveillance est une machine à broyer votre droit de sureté. Le CDL a toujours dénoncé cette atteinte au droits de l’homme. Signez la pétition demandant le retrait de cette arme anti-démocratique.

Collectif démocratie et Libertés, 21 mars 2010
Pour un Paris sans caméras de surveillance.
source Jura libertaire.

Mafia, état et drogue: une histoire de famille

A travers l’histoire de la « french connection », ce documentaire en trois parties met en évidence les collusions entre l’état et la mafia. De l’organisation du trafic de l’opium par l’état en Indochine, en passant par l’aide apporté par la mafia pour briser la grève des dockers en 1950, les colleurs d’affiche mafieux de l’ancien maire de Marseille Gaston Deferre et les liens avec le SAC, à voir absolument.