Mexico: attaque au molotov contre deux distributeurs de billets

 » La nuit du 21 mars […] trois cocktails molotov ont été lancés contre les deux DAB de l’agence Banamex dans le quartier Iztapalapa. […]

Nous nous unissons dans la bataille contre le pouvoir, sans médiation, livrée au Mexique comme partout. Nous en profitons pour dire merde aux flics du parti communiste qui ont viré les compagnons de la maison occupée « odio punk » au Chili. Une fois de plus les communistes font un travail de flics, agissant comme de bons proprios qui défendent leur propriété.

Pour la fin de la société marchande, pour reprendre le contrôle de nos vies, pour la destruction de l’Etat-Capital, pour la solidarité avec les compagnons engeôlés: Giannis Dimitrakis, Alfredo Bonanno, Gabriel Pombo, Marcos Camenish, Emmanuel Hernández Hernández, Víctor Herrera Govea , et Abraham López Martínez. Pour la destruction de la société carcérale. Pour la destruction de la société capitaliste et la construction d’un monde libre.

Parce que la guerre sociale n’est ni un jeu ni une plaisanterie, mais bien une réalité en développement constant.

Mort à l’Etat, vive l’anarchie !

Brigades d’action incendiaire – Compagnon Mauricio Morales

Traduit de l’espagnol depuis Ai ferri corti

source pagheretetutto.

Bruxelles: auto-réduction chez Carrefour

Ce jeudi matin, aux alentours de 11h, la tranquillité du supermarché Carrefour de Scharbeek a été perturbée quelques instants. Des dizaines de personnes ont décidé d’en sortir des sacs remplis de victuailles sans se soucier du passage par la case caisse. En partant, ils ont répandu derrière eux quelques pièces… en chocolat et le tract ci-dessous :

Crise ou pas crise, nous sommes de plus en plus nombreux à faire les courses avec de grandes poches ou de petits sacs. C’est un geste quotidien, on accepte de payer les pâtes, mais le chocolat, ça, ils peuvent se le mettre dans l’os. D’abord, parce qu’on a pas les ronds, ensuite, parce qu’on a pas envie de choisir entre une déception de luxe et une déception discount, et nourrir notre frustration plutôt que nos estomacs.
Mais aujourd’hui nous nous servons ouvertement, et en groupe, pour répandre la bonne nouvelle : les employés de carrefour ont choisi comme première réponse la grève spontanée. Car si parfois, au détour d’un rayon, l’employé et le voleur sont adversaires, l’un et l’autre sont abusés par Carrefour, que ce soit par un ticket de caisse ou par un contrat de travail. Et chacun ses façons de faire mal à Mr Carrefour, en tapant directement au portefeuille.
Maintenant que les syndicats négocient, et reprennent le contrôle de la riposte, une question se pose.
Est-ce sa caisse ou son rayon que l’on défend, ou la possibilité de ne plus y passer des jours et des années à y gagner de quoi survivre ?
Que ce soit les intérimaires et les jobistes embauchés-virés, ou les contrats à vie, qu’y a-t-il à défendre pour ceux qui ne reçoivent que les miettes ?
Au mieux, une belle prime pour pouvoir vivre quelques mois les mains déliées de tout travail.
Alors n’attendons plus. Ouvrons grand les Carrefour, et ensuite, pourquoi pas les autres.
Que chacun se serve de ce dont il a besoin.
Il ne nous suffit plus d’infliger des pertes aux patrons ; nous avons tant à gagner.
En premier lieu, la liberté.

le 25.03.2010

source www.cemab.be et Suie & Cendres pour la traduction en anglais.

Algérie: les émeutes des mal-logés continues

Émeutes dans un quartier d’Annaba : 18 personnes, dont 5 policiers, blessées

émeute datant du début de l'année à Chaïba, localité située à quelque dix kilomètres du chef-lieu de la wilaya de Annaba.

Quelques jours après les tensions provoquées par une dispute entre les gardiens du marché de fruits et légumes de la commune de El Bouni, c’est au tour de la cité Sidi Salem, avec ses 50’000 habitants, dans la même commune, de s’embraser.

La démolition de 35 constructions illicites serait à l’origine des attroupements de protestation provoqués par plusieurs personnes ce jeudi. Après s’être constituées en petits groupes, ces personnes se sont attaquées aux forces de l’ordre chargées d’assurer la sécurité des engins de démolition et de leurs conducteurs. Il en a résulté une véritable bataille rangée : 18 personnes, dont cinq policiers, ont été blessés. Évacuées sur les urgences de l’hôpital Ibn Rochd, plusieurs blessés légers ont regagné leurs foyers.

Selon les services de l’urbanisme et de la commune de El Bouni, les 35 constructions illicites démolies étaient non seulement contraire à tous les principes de l’urbanisme et de la construction, mais elles représentaient aussi un danger mortel pour leurs occupants et le voisinage. Depuis jeudi, la cité Sidi Salem à forte concentration de familles démunies est placée sous haute surveillance policière.

Leur presse (Samir Rahim,
Tout sur l’Algérie), 26 mars 2010.
source Jura libertaire.

Périgueux: lors de la manif du 23, une compagne convoquée pour appel à la sédition !!!

Communiqué du collectif libertaire Marius Jacob

Mardi 23 mars 2010 compagnes et compagnons libertaires manifestaient à Périgueux. Dans notre cortège se côtoyaient sympathisants, personnes reconnaissant l’intérêt de nos analyses et partageant nos révoltes, militants…

On pouvait voir des drapeaux de la CNT, de la Fédération Anarchiste, des drapeaux noirs, tout simplement, et la banderole du Collectif Libertaire Marius Jacob rappelant que «Le droit de vivre ne se mendie pas, il se prend !»

Paroles révoltées et chants se succédèrent de notre côté.

À la fin de la manif, un bon nombre de manifestants syndicaux prirent le chemin de la clinique Francheville pour apporter leur soutien aux grévistes qui occupent la rue depuis une quinzaine de jours. Plusieurs d’entre nous décidèrent de faire la même démarche.

Les syndicalistes purent se rendre normalement auprès des personnes en lutte mais les militants anarchistes, toutes tendances confondues, furent bloqués par un cordon de policiers dirigés par le commissaire principal qui nous signifia que nous étions repérés et qu’il nous était interdit de passer pour rencontrer les grévistes (auxquels nous avions offert un peu d’argent pendant la collecte au sein de la manif).

Une compagne, arrivant avec un léger décalage, constatant la situation, appela à la solidarité en expliquant que l’on nous empêchait de passer. Des grévistes et des militantEs syndicaux répondirent positivement et vinrent auprès de nous… À cet instant le commissaire signifia à cette compagne, de façon peu amène, qu’elle serait convoquée pour appel à la sédition. Rien que ça ! Cela pourrait être amusant… Mais le contexte actuel de répression étatique nous incite à la vigilance et à la résistance. Voilà pour les faits. Nous vous tiendrons au courant en cas de suites fâcheuses et pourrons être amenés à vous demander un effort de solidarité.

La rue est à tout le monde, nous dénonçons toute idée de délit d’opinion et déni/délit d’expression publique.

Renseignements juridiques pris : l’appel à la sédition relèverait de la législation antiterroriste et serait passible des assises !

Collectif libertaire Marius Jacob, 24 mars 2010.
Drapeau Noir Périgord
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source Jura libertaire.


Paris: 110 arrestations durant une manif anti-carcérale

La police travaille devant la Santé
Manif anti-carcérale : récit

15 heures à Denfert-Rochereau, on peine à trouver la manif, il faut dire qu’il y a plus de monde qui fait la queue pour visiter les catacombes que devant le camion sono, une dizaine de personnes, tout au plus. Finalement on attend près du camion, le temps de se rendre compte que les civils sont déjà bien présents.

Une heure plus tard, ça se lance, on descend le boulevard Saint-Jacques quelques mètres puis on stoppe. La Santé est de l’autre côté du métro aérien. La musique est à fond, quelques slogans sont lancés, mais finalement, vu de l’extérieur, ça semble franchement dérisoire, même pas sûr que les prisonniers entendent. Deux fusées de détresse sont tirées en direction de la prison, dont une qui finit sa course dans un immeuble, peut-être l’un des délits qui servira de prétexte…

Après quelques dizaines de minutes à poireauter là, le cul entre deux chaises, le cortège continue sa route jusqu’au prochain passage qui permet de passer sous le métro aérien. Les CRS sont déjà présents à l’entrée de la petite rue avec casque, bouclier et grille anti-émeute. La sono s’engage et se met face à ce cordon de flics, quelques types mettent des écharpes mais sans plus, de toute manière le rapport de force est inégal, rien que les flics en civil pouvaient foutre tout le monde à terre. S’ensuit un ballet assez émouvant, les cordons de CRS s’installent tranquillement, d’abord derrière, empêchant toute retraite, puis sur les côtés. Incrédules, la plupart des gens ne réagissent pas, la manif est déclarée, rien ne laisse présager une interpellation. Le joyeux bordel continue presque comme si de rien n’était, le concert se poursuit sur le camion, mais rapidement le malaise s’installe, ceux qui veulent sortir sont refoulés et l’encerclement se resserre. Les civils font deux percées pour serrer un organisateur et un autre type qu’ils emmènent dans une camionnette banalisée. Les CRS finissent le boulot, resserrant de plus en plus l’étreinte, ils embarquent les militants un par un dans les cars stationnés non loin.

Il semble évident que ces arrestations avaient été planifiées, vu le déploiement de forces de l’ordre, vu les faux prétextes utilisés et le ciblage très précis de ceux qui ont été arrêtés en premiers, ça ne fait aucun doute. Il suffisait d’un petit faux pas pour donner un prétexte quelconque servant de base à ces arrestations. Le faible nombre de personnes a sans doute facilité les choses puisqu’il devait y avoir au moins trois flics par manifestants, voire plus…

source ainsi que d’autres articles sur le même sujet sur Jura libertaire.