Pompiers catalans : Rien à se reprocher mais tout à craindre des caméras

Si je n’ai rien à me reprocher, alors je n’ai rien à craindre des caméras.

ET VOUS AVIEZ TORT !!!!

Voici le premier exemple concret de l’inversion de la preuve. Ces pompiers ont été présentés comme terroristes à l’ensemble de la population espagnole et française. Ils ont du justifier de leur innocence juste pour avoir parlé espagnol dans un supermarché.

Pire, les policiers victimes d’ETA les identifient à tort, ce qui est normal en raison du stress intense des évènements que ces derniers ont vécus. Une victime encore sous le choc identifie facilement sur une vidéo si on lui demande de reconnaître quelqu’un dessus. La vidéo ça ne ment pas mais on voit ici, qu’on peut l’interpréter selon ce qu’on veut y voir.

Les justifications de la bavure par les communicants de la police sont inadmissibles. Que des clichés, ce sont des Espagnols, ils sont jeunes comme les autres. C’est tout juste si les Catalans n’étaient pas Auvergnats… Et que dire de la justification technique. La qualité des images suffisaient aux services marketing de la police pour les faire diffuser dans deux pays.

Les responsables communication de la police ont voulu faire du sensationnel. Ils ont voulu faire de l’enquête médiatique qui passe au 20H et quoi de mieux que la vidéosurveillance pour le faire. Ils auraient du faire de l’enquête efficace, on le doit au policier mort pour nous protéger.

Ces pompiers catalans ont de la chance. Ils ont pu justifier d’un alibi et leur remise en liberté a été soutenue par leurs autorités. Mais vous, êtes vous sur d’avoir la même chance quand vous serez présentés comme meurtriers sur toutes les télévisions de France ?

Car si l’on doit ne retenir une chose de cette bavure policière, c’est que n’importe qui maintenant peut-être accusé pour rien, sali et humilié à la télé par la vidéosurveillance.

La vidéosurveillance est une machine à broyer votre droit de sureté. Le CDL a toujours dénoncé cette atteinte au droits de l’homme. Signez la pétition demandant le retrait de cette arme anti-démocratique.

Collectif démocratie et Libertés, 21 mars 2010
Pour un Paris sans caméras de surveillance.
source Jura libertaire.

Sur les arrestations du 15 février à Paris des présumés sérial-DABers

samedi 27 février 2010 par anonyme

Le 15 février dernier à 6h du matin, 7 personnes ont été placées en garde à vue et leurs domiciles perquisitionnés dans le cadre d’une enquête sur l’agitation autour du procès de la révolte du centre de rétention de Vincennes et contre la machine à expulser. Quelques précisions sur ces arrestations et leurs suites immédiates…

Perquisitions et réveil à 6h du matin

Aucune porte n’a été défoncée et la plupart du temps il a été possible de gagner quelques minutes avant l’entrée des flics (et avant qu’ils ne menacent d’utiliser leurs béliers). Au total, 50 keufs de la Section Antiterroriste (SAT) de la Brigade Criminelle (accompagnés de la DCRI, de la Brigade Financière, de spécialistes en informatique…) ont été mobilisés pour cette vague d’arrestations. Principalement, ils cherchaient des vêtements particuliers (écharpes, bonnets, blousons, sweat-shirt, chaussures), mais aussi des tracts, brochures et affiches sur tous les sujets, et notamment ceux contre la machine à expulser. Ils ont saisis évidemment des ordinateurs, des téléphones portables, des agendas et autres calepins, ainsi que des aérosols de peinture, des banderoles (« Novembre 2005- décembre 2008, l’incendie se propage » et « Ni OTAN ni Talibans, désertons les guerres des puissants »). La flicaille a pris plein de photos de documents divers et variés et des titres de livres…). Enfin, des mégots et des brosses à dent ont été emportés en vue de prélèvements ADN ; à certains leurs sous-vêtements ont été « demandés », mais en vain ; et par excès de zèle un coton-tige « ADN » a été passé sur des draps de lit.

Suite à cela, les personnes ont été emmenées pour être interrogées. Des auditions ont également eu lieu pour d’autres personnes présentes lors des perquisitions. Rappelons au passage qu’il est possible de ne pas s’y rendre.

Interrogatoires.

Le fait de n’avoir « rien à déclarer », de refuser de répondre aux keufs et de ne signer aucun de leurs papiers lors de la garde à vue n’est pas tant une position de principe qu’une évidence pratique. La réalité de la GAV, c’est le temps des flics, où tout est fait pour obtenir des aveux, et où toute parole peut être retenue à charge. [On peut lire à ce sujet le texte Techniques d’interrogatoires dans le dossier Mauvaises Intentions sur infokiosques.net/mauvaises_intentions]. Et malgré les coups de pression, nous savons que les keufs n’ont pas le pouvoir direct de prolonger la garde à vue, ni d’infliger une quelconque condamnation. En l’occurrence, les personnes gardées à vue n’ont rien déclaré ni signé.

La suite sur grenoble.indymedia.org.